Comme l'indique le site de la fédération de la métallurgie, le monde bouge. Les repères économiques et sociaux se transforment profondément avec le numérique, notamment, qui façonne une nouvelle pensée, de nouveaux réflexes, une nouvelle forme de culture. On pourrait débattre longuement, d'ailleurs, sur ce mot, lorsque la précarité, l'instabilité, le zapping l'emportent sur le l'engagement de long terme. Et, comme nous y invite le pape François dans "Lausato si", il nous faut urgemment revoir le sens du mot "progrès".
Mais notre propos ici est de constater la réussite technique de Space X qui, moins de 9 mois après un échec en vol du Flacon 9, a réussi le triple pari de lancer avec succès une constellation de 11 satellites en 1 fois grâce à un tout nouveau dispenseur, une nouvelle architecture séquentielle, et à récupérer intact le premier étage de la fusée, impeccablement posée au centre de la zone prévue grâce à son moteur réallumable, à poussée variable.
Magnifique. Un coupe de chapeau technique sans bémol !
Que d'enthousiasme dans les équipes, très jeunes, décomplexées, montrées par la vidéo de Space X ! Quelle communication !
Pourtant.....pourtant.....que de dégâts humains aussi ! que de burn-outs causés par le management inflexible de Elon Musk ! Que de turn-over ! Combien de familles épuisées ou décomposées?
Certes, on ne peut pas comparer la culture américaine et la culture européenne continentale. Etre viré pour manque de résultats ou pour épuisement en Europe, c'est la fin du monde pour le salarié. Aux états Unis, au delà de la déception, c'est aussi une fierté d'avoir contribué aux succès futurs, et une péripétie qui s'oublie vite, une occasion de rebondir, de valoriser l'expérience.
Autre élément différenciant : Elon Musk investit son argent personnel dans l'entreprise, alors que nos CEO cherchent, eux, à s'enrichir en programmant (y compris artificiellement) la hausse du cours en Bourse. Une différence notable, ne trouvez-vous pas?
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