vendredi 15 janvier 2016

AIRBUS : comment la CFDT refait l'Histoire

Les sites de la branche espace et défense du Groupe Airbus vont renouveler leurs instances de représentation du personnel le 28 janvier prochain.
Sur fond de loi de 2008, les tracts syndicaux fusent, les uns cherchant à maintenir ou à gagner la représentativité (10% des votes exprimés), les autres cherchant à accroitre leur pouvoir, voire leur hégémonie.
Un grand classique, dans lequel le salarié, le prestataire, se sent un peu oublié.
La CFDT, qui a été crée en 1964 par 70% du Congrès CFTC (manipulé, désinformé, mal formé), a publié un tract le 14 janvier 2016 dans lequel elle affirme être l'héritière de la CFTC. Pire : elle affirme que 10% des membres de ce congrès ont décidé de recréer un nouveau syndicat, qui s'appellerait...la CFTC !
L'Histoire est falsifiée, le droit est bafoué.
Nous voudrions ici rappeler les jugements rendus, par les cours d'appel et de cassation de Paris et de Orléans, en 1967, qui réaffirment que la CFTC "maintenue" est la seule héritière morale de la CFTC d'avant 1964, qu'il n'y a pas d'autre création de syndicats que celle de la CFDT. Un accord entre les confédérations est intervenu au début des années 70 sur ce sujet, alors pourquoi r'ouvrir la polémique?
Il est vrai aussi qu'en juin 2014, alors que la CFDT a abandonné sa dernière référence au christianisme dans le préambule de ses statuts, elle entendait "achever le travail de 1964" (référence laissée pour ne pas perdre les syndicats d'Alsace et de Moselle dans l'opération dite de "déconfessionnalisation"), selon les termes même de Laurent Berger, son secrétaire confédéral. Achever : dans quel sens ?
Désormais, la CFTC est bien la seule organisation syndicale française qui considère que l'homme est également un être spirituel et qui agit statutairement en conséquence.


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