Nos contemporains nous questionnent sur l'appellation "chrétienne" de la CFTC. Depuis avant 1919 (mais c'était un autre siècle), les syndicats étaient soit révolutionnaires - tendance marxiste - soit réformistes - tendance chrétienne. En 1964 déjà, il a fallu toute la conviction d'un petit nombre de militants pour garder la fidélité à une certaine vision de l'Homme, vision contestée même en interne de la CFTC. Abandon de la référence chrétienne, attirance pour le socialisme démocratique de l'époque, matérialisme et marxiste, collectivisation des moyens de production : tel était le projet de l'époque, qui signifiait une rupture avec l'anthropologie chrétienne de l'Homme, du travail, des communautés, de la propriété, d'un bien commun.
Voilà le "C" de CFTC; tout découle de la perception d'une dignité humaine liée à la seule existence d'une personne en tant qu'être humain absolument unique, envers lequel, comme dit Simone Weil, nous avons avant tout des devoirs. Cette dignité d'existence, ceux qui ont la foi la rattachent au Créateur dont chacun est le reflet. Les athées la rattachent à l'appartenance à l'espèce humaine. Quoi qu'il en soit, tous s'accordent à dire que lorsqu'un membre de la communauté humaine est en souffrance, c'est toute la communauté qui souffre, parce que son devoir moral est de s'occuper de chacun de ses membres.
Et aujourd'hui?
La Laïcité rend le mot "chrétien" suspect aux yeux des citoyens. Certains veulent nous persuader qu'il est sectaire, qu'il éloigne les autres croyants, les athées, les agnostiques.
Pour répondre à cette question, un colloque/débat sera organisé le 13 février dans les locaux de Zodiac Aerospace (Plaisir, sur la N12) à partir de 17h30.
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