vendredi 15 janvier 2016

Digitalisation des entreprises

Les perspectives ouvertes par les technologies numériques font rêver les entrepreneurs et un grand nombre de travailleurs, tout en inquiétant les syndicalistes.
  • Les entrepreneurs y voient l'occasion de faire éclater les carcans, les vieilles structures de temps et d'espace. 
  • Les travailleurs y voient la possibilité de mieux concilier vie privée et vie professionnelle. 
  • Les syndicalistes y voient la menace d'une sorte de démocratie directe qui ne passerait plus par les corps intermédiaires. 
  • D'autres y voient aussi, eu égard à la traçabilité de toutes les opérations numériques, un risque de flicage aux possibilités infinies, et aux conséquences incalculables sur la notation des personnes : durée de connexion, performance, potentiel, éparpillement de l'activité...
De nombreux articles existent sur la toile à ce sujet.
Tom Enders, CEO de Airbus Group, en a fait le centre de la révolution airbusienne de 2016 : le nouveau modèle SaaS permet d'externaliser les fonctions support informatique, serveurs, applications, et de faire de substantielles économies tout en resserrant les liens avec les salariés, et en accélérant la vitesse de développement des produits, l'agilité des organisations. un CCE aura lieu sur ce sujet dès le 20 janvier.
Parallèlement, allez comprendre, de nombreux journaux économiques annoncent que la cybercriminalité et l'intelligence économique qui se trouve derrière seront les défis de l'année, citant force statistiques de pillage et leur équivalent en milliards d'euros ou de dollars.
Tout cela est-il bien sage? Le pape François demande que l'on redéfinisse ce qu'est le progrès. Il a raison : les outils sont merveilleux, mais notre maturité pour les utiliser semble s'amenuiser tant nous sommes tous dans la fuite en avant.
Que la CFTC trouve un chemin de sagesse dans ces négociations ! Réalités techniques et réalités humaines doivent pouvoir aller de conserve (ou de concert), par exemple dans les outils collaboratifs, mais sans laisser quiconque sur le bas-côté.
Et il faudra toujours 9 mois pour qu'un enfant naisse : il y a des constantes de temps humaines irréductibles. Une révolution trop rapide vis à vis de ces constantes crée de la souffrance, et dans le contexte de pression financière et économique actuelle, on n'en a pas besoin !

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