mercredi 3 février 2016

Retour sur la digitalisation

Bonjour à nos lecteurs,

Je voudrais juste vous partager une petite réflexion sur la question numérique, en deux points.
Le premier point est en rapport avec le temps: par la révolution numérique, nous arrivons à la deuxième étape de la suppression du dernier pouvoir des salariés : le temps. La première étape a été l'établissement de délais préfixes dans la loi de responsabilisation sociale. Le numérique remplacera désormais, partout où c'est possible, le maillon lent, c'est à dire le maillon humain. A moins que celui-ci sollicite en lui les ressources les plus rapides, instinctives et non réflexives, ce qui le ramènerait à un état d'animalité plus que de personne.
Au passage, il reste tout de même deux autres pouvoirs du salarié : la qualité de son travail (mais la CFTC n'est pas pour le sabotage !) et sa qualité de consommateur (et là, ce sont les gens qui ne voudront jamais réduire leur train de vie)

Le deuxième point est en relation avec la sécurité industrielle. La digitalisation des données et processus des entreprises dans le cloud est perçu comme sécurisant : un arbre est mieux caché dans la forêt qu'entouré d'une palissade. Mais ceci même devient faux : l'intelligence artificielle permet de retrouver toute information recherchée, et associée aux méta-données, celle-ci crée automatiquement de l'information. Elle diminue l'entropie de l'information : en ce sens, elle est "vivante" et peut nous échapper.

Exemple de "méta-donnée" à partir des doinnées RH stockées sur le "cloud" : la somme des sigles hiérarchiques -info de base - donne l'organisation - méta-donnée de niveau 1 - et la structure de pouvoir - méta-donnée de niveau 2; l'évolution des recrutements et investissements donne les priorités stratégiques de l'entreprise, ou une idée de ses lacunes; l'évolution des salaires donne une vue sur le maillon faible qui sera heureux d'être mieux reconnu par ceux qui le solliciteront de l'extérieur....etc, etc.

Ce que je dis là n'est pas nouveau (qui n'a pas été sollicité par des conseillers fiscaux suite à une augmentation de salaire? tiens donc...) et bien d'autres avant moi y ont déjà pensé, et l'ont déjà mis en œuvre. Les outils existent, et il est peut-être urgent de ne pas donner à ces prédateurs ce qu'il leur manque : les informations précieuses pour leurs clients, nos concurrents.

Contact : Hervé Bry (06 83 04 78 53). Merci de contribuer à ce blog en continuant la discussion !

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