Les choses ne peuvent pas rester en l'état.
Les PME et les artisans sont pris à la gorge, dans bien des cas. Ils n'ont pas la puissance des grands groupes pour négocier avec le fisc ou les URSSAF un report de paiement de charges ou d'impôts. La CFTC reconnait tout le mérite des entrepreneurs qui engagent leurs propres deniers et leur propre vie (et celle de leur famille) dans leur entreprise.
La CFTC reconnait la difficulté des recrutements, de l'assiduité erratique de certains employés, d'abus de droit qui tue le droit. Pour eux, une réforme du droit du travail est nécessaire.Malheureusement, le projet El Khomri rate cette cible.
Tout est une question d'équilibre. Qui est le "pauvre" lorsque les amortisseurs sociaux sur-utilisés mettent en péril la crédibilité d'une entreprise, et donc son carnet de commandes, c'est à dire les emplois de beaucoup d'autres personnes?
Autre ratage du projet de loi El Khomri : celui de la représentativité patronale. Certes, il faut un dispositif de mesure de cette représentativité : on en impose bien le principe aux âpres conséquences à la représentation salariée. Mais si c'est pour que le plus gros (le MEDEF) écrase tous les petits entrepreneurs qui souffrent de problématiques financières et politiques très différentes de celle des grands groupes, ce ne sera qu'une représentativité malsaine, déséquilibrée, nuisible à la France elle-même.
Si des entrepreneurs tombent sur ce billet, qu'ils sachent que la CFTC les comprend et souhaite les rencontrer afin d'établir un vrai dialogue social dans leurs entreprises, fondé sur la perpétuelle recherche du bien commun.
contact : Hervé Bry (07 71 17 63 05)
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