Les bilans sur l'égalité professionnelle pleuvent dans les entreprises qui sont soumises à cette obligation légale.
L'approche par indicateurs légaux montre une partie de la réalité. Pourtant, ce qu'ils induisent est biaisé : le seul indicateur valable serait le salaire, la promotion en termes d'indice hiérarchique ou de nombre de formations continues. Or, que veut-on de la vie? De la reconnaissance : certes, les indicateurs peuvent en traduire une partie. Mais on veut avant tout du bonheur. Or, rien, dans les tableaux, ne parle de bonheur.
La réussite sociale est un moyen du bonheur, mais pas pour tous, ni toutes. Il y a de l'effet "miroir aux alouettes" à limiter la question de la réussite des femmes à l'aune de celle qu'un monde masculin a forgé artificiellement.
Que veut-on dans la vie? De l'égalité ou de l'équité? Nous voulons avoir les moyens nous permettant de remplir nos devoirs, et de nous réaliser pleinement tels que nous sommes.
Revenons aux indicateurs : une promotion sans les responsabilités a-t-elle du sens? Une discrimination positive ne risque-t-elle pas de jeter le soupçon sur toutes les femmes? Dans ces deux cas, s'écarter de la vérité de la personne crée un désordre préjudiciable à la cause des femmes.
Que le syndicaliste CFTC parle plutôt d'enrichissement par la différence, et non d'uniformisation des personnes, quel qu'en soit le sexe. Et cela, quel indicateur peut le montrer?
Quand on parle de mixité, il faut parler de différences. Quand on parle d'égalité, il faut parler d'équité et de dignité humaine. Quand on parle de promotions, il faut oser parler de bonheur, et reconnaître le génie propre de chacun, homme ou femme, ayant choisi la voie professionnelle, parentale, associative pour s'épanouir : il y a des gens qui résistent aux sirènes.
Femmes, hommes : ne nous laissons pas définir ce qu'est notre bonheur !
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