mardi 19 juillet 2016

Accompagner ou résister : la grande fracture.




Le paysage politique est partagé entre deux tendances ; le paysage syndical et chacune des organisations syndicales elles-mêmes, à cette image, sont partagées entre, d’une part, accompagner les salariés dans les changements du monde, pour vivre et faire vivre, au risque d’alimenter  un système voire même de contribuer à sa pérennité et à sa légitimité autoproclamée, et d’autre part bloquer le système parce qu’il est mauvais, « intrinsèquement pervers », prédateur de la maison commune et des personnes, parce qu’il est à bout de souffle, parce que, colosse aux pieds d’argile, il risque d’emporter les plus pauvres dans son prévisible écroulement.

Le drame, c’est que cette fracture passe au milieu du cœur de chacun. Elle se ressent  chaque jour plus intensément.

La réponse proposée par Xavier Chavanne (*) est : « considérez que vous êtes dans le monde, mais pas du monde : croyez que le bien local que vous faites au prochain dans le monde, est capable de transformer le monde. Sous-entendu : tout autre programme, ambitieux, politique, est déjà un programme du monde, il est voué à l’échec.

Voilà pourquoi la CFTC refuse la révolution violente et choisit l’accompagnement, tout en interrogeant les consciences par la négociation, les tracts et les amendements aux projets de lois, et en promouvant des alternatives locales expérimentales, innovantes.

(*) Xavier Chavanne est curé des Mureaux, aumônier de l’ACO

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire