Le paysage
politique est partagé entre deux tendances ; le paysage syndical et
chacune des organisations syndicales elles-mêmes, à cette image, sont partagées
entre, d’une part, accompagner les salariés dans les changements du monde, pour
vivre et faire vivre, au risque d’alimenter
un système voire même de contribuer à sa pérennité et à sa légitimité
autoproclamée, et d’autre part bloquer le système parce qu’il est mauvais,
« intrinsèquement pervers », prédateur de la maison commune et des
personnes, parce qu’il est à bout de souffle, parce que, colosse aux pieds d’argile,
il risque d’emporter les plus pauvres dans son prévisible écroulement.
Le drame, c’est
que cette fracture passe au milieu du cœur de chacun. Elle se ressent chaque jour plus intensément.
La réponse
proposée par Xavier Chavanne (*) est : « considérez que vous êtes dans le
monde, mais pas du monde : croyez que le bien local que vous faites au
prochain dans le monde, est capable de transformer le monde.
Sous-entendu : tout autre programme, ambitieux, politique, est déjà un
programme du monde, il est voué à l’échec.
Voilà pourquoi la
CFTC refuse la révolution violente et choisit l’accompagnement, tout en
interrogeant les consciences par la négociation, les tracts et les amendements
aux projets de lois, et en promouvant des alternatives locales expérimentales,
innovantes.
(*) Xavier Chavanne est curé des Mureaux, aumônier de
l’ACO
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