Corps étrangers
Le point commun des deux articles precedents dans ce blog est celui de la résistance de
nos systèmes à accepter les transformations, les idées neuves, considérées
comme des corps étrangers dans leur fonctionnement bien huilé. Même malades,
nos systèmes sont dans leur cuvette de confort et tendent toujours à y revenir,
incorporant l’alternative qui les dérange pour la neutraliser.
Cela revient à poser la question :
faut-il accompagner pour orienter le changement ou tout casser, parce que le
système est désespérant, avec des fruits mauvais de violence, de
radicalisation, d’exclusions, d’accumulation éhontée de richesses inutiles (90%
de la richesse mondiale dans les mains de 1% de la population).
Cela ne date pas d’hier : le Général de Gaulle voyait la
« participation » autrement ; les initiateurs du placement
éthique et solidaire se sont fait largement piéger par la finance (voir billets de blog ci-dessous); les
humanistes qui veulent mettre les personnes humaines au cœur des préoccupations
se voient contraints de dire qu’un travailleur heureux est plus productif,
inversant ainsi la cause et le but.
Il y a un mal, en amont de tout cela, que personne n’ose nommer, parce
que le monde refuse toute idée de transcendance. Ne soyons pas naïfs : ce
mal est en chacun de nous, et notre éminente dignité est d’avoir les moyens,
par notre liberté d’Hommes, de choisir de le combattre, ce que nous refusons
bien souvent.
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