Participation : où est passé De
Gaulle ?
De Gaulle était lucide sur les
enjeux des relations sociales dans l’industrie. L’année même où il confirmait
la représentativité de la CFTC après la scission de 1964, il appelait les
salariés français à avoir un réel contre-pouvoir dans les conseils
d’administration des entreprises. Pour lui, il y avait 3 pouvoirs qui devaient
rester équilibrés : le pouvoir du management, le pouvoir des actionnaires,
le pouvoir des salariés.
On sait qu’aujourd’hui, le
management a peu de pouvoir réel, les salariés ont parfois 1 ou 2 représentants
dans les conseils d’administration où ils sont dilués, les
salariés-actionnaires ne sont pas dans les conseils d’administration et les
primes de « participation » sont la plupart du temps investies en FCP
qui sont des écrans et ne donnent pas de voix au chapitre. Il reste la finance,
l’économisme, le monétarisme.
Lors de la refonte des conventions
collectives – dont celle de la métallurgie – la CFTC poussera à la mise en
place d’une participation qui aura le sens Gaullien du projet initial, elle-même héritée de la règle de Saint Benoit et de tout l'héritage culturel dont il n'est plus permis de parler dans cet univers français laïcisé à outrance et dans lequel le fait religieux est amalgamé au radicalism islamique.
Mais c'est un autre sujet.
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